L’approche que j’utilise en thérapie est l’ANDCMC (l’Approche non directive créatrice) de madame Colette Portelance et qui est enseignée au Centre de Relation d’Aide de MontréalMC. Cette approche se situe dans le courant humaniste et est inspirée de la non directivité de Carl Rogers.
Passionnée des relations humaines et de la communication, madame Colette Portelance décrit la nature de son approche en ces mots :
« L’ ANDCMC est une approche relationnelle de nature affective qui favorise le développement de la créativité par le respect du fonctionnement physiologique et psychologique global de l’être humain et par le respect du rythme de progression des étapes de son évolution, de ses processus de changement et de son autocréation. (Colette Portelance, Relation d’aide et amour de soi, nouv. éd., p.24.)
Parmi les caractéristiques de l’ANDCMC, j’ai identifié trois notions importantes provenant de la définition de madame Colette Portelance dont je veux vous faire part. La première est la nature même de l’approche qui est relationnelle et affective, qui se manifeste dans l’ici et maintenant de la thérapie par la présence et la qualité de la relation entre l’aidant et son aidé. L’aidant par son écoute sans jugement, sa sensibilité, sa bienveillance, son empathie, son acceptation teintée d’affection et son attitude responsable influence inconsciemment son aidé qui vivra une expérience relationnelle différente de ce qu’il a pu connaitre dans son passé. Ce nouveau cadre peut permettre le dénouement des difficultés relationnelles de l’aidé qui se sont créées dans la relation avec les autorités significatives de son passé. Dans ce nouvel environnement, la personne aidée peut enfin sortir de l’isolement et dire ce qui l’habite, ce qui est un premier pas dans l’apprentissage de l’affirmation de soi et de se donner le droit à l’existence avec ses différences, son vécu et sa vulnérabilité qui sont reçues par le thérapeute sans jugement.
La deuxième notion que j’ai retenu de la définition de l’ANDCMC est le respect du fonctionnement de l’être humain dans sa globalité. Cela fait référence à la recherche d’une harmonie entre les dimensions rationnelle et irrationnelle chez l’être humain. Il est primordial que la personne aidée puisse être en contact avec son monde émotionnel afin d’identifier ses besoins et d’amorcer des transformations dans sa vie, tout en gardant un coté rationnel plus humain lui permettant d’être sensible à son vécu et d’y mettre du sens. Le contact avec le monde des émotions passe par l’écoute des manifestations de malaises dans le corps qui sont des signes que des émotions cherchent à émerger et à être vécues. Le thérapeute formé à l’ANDCMC par ses observations objectives et précises dans l’ici et maintenant de l’espace thérapeutique est habilité à mettre en lumière les manifestations de malaises chez l’aidé afin de favoriser le chemin vers l’émotion et l’expression de la vulnérabilité et du monde intérieur. L’ANDCMC favorise cette quête d’équilibre entre les dimensions rationnelle et irrationnelle chez l’être humain.
La troisième notion que j’ai retenu de la définition de l’ANDCMC est le respect chez l’aidé du rythme de progression des étapes de son évolution, de ses processus de changement et de son autocréation. Cela se concrétise par la présence de la non-directivité dans la relation thérapeutique. Ce principe de non-directivité implique que le thérapeute ne donne pas de conseils, ni de solutions. Son rôle est d’aider la personne à trouver ses propres solutions, à développer ses outils relationnels, à s’accepter, à mieux se comprendre et à se créer à partir de son unicité, dans le but qu’elle devienne de plus en plus autonome et responsable. Le concept de la non-directivité est basé sur l’idée que chaque individu possède en lui-même les ressources pour faire face à la vie.
Pour de plus amples informations sur l’approche utilisée en thérapie: https://www.cramformation.com/